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Dialogue alternatif : c'est parti !

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L’opposition congolaise a réuni, à partir de ce dimanche jeunes, femmes, intellectuels, retraités, partis politiques, associations de la société civile, individualités de l'intérieur et de la diaspora congolaise à l'étranger pour participer à un véritable  « dialogue sans exclusive, destiné à conduire des réflexions approfondies et neuves pour sortir le Congo de la grave crise multidimensionnelle qui le plombe aujourd'hui ».

27/7/2015 - Malgré les manoeuvres d'obstruction du pouvoir qui avait, à la dernière minute, interdit que le dialogue alternatif initié par les forces politiques et sociales congolaises opposées au changement de constitution se tienne au palais des congrès ou dans toute autre salle publique, ces assises ont bel et bien débuté dimanche matin 26 juillet au siège de l'UPADS sis au quartier Diata, non loin du stade Alphonse Massamba Débat.

Assistaient à l'ouverture de ce dialogue, outre les membres de la société civile, quelques ténors de l'opposition dont Tsaty Mabiala, Mathias Dzon, Guy Kinfoussia, Jean Marie Mpouélé, Jean Itadi, Marion Madzimba Ehouango..., des membres de la Majorité présidentielle, en particulier Claudine Munari et Serge Blanchard Oba, et d'autres leaders de l'opposition comme Ambroise Hervé Malonga ou Bonaventure Mbaya.

René Serge Blanchard Oba, coordonnateur de la commission préparatoire de ce dialogue a indiqué à l'ouverture ce qui suit :  " nous avons entendu Sibiti comme l'expression des partisans du oui au changement de la Constitution auquel, nous opposons notre différence aujourd'hui par ce dialogue alternative ".

Pour M. Tsaty Mabiala " Il s'agit en réalité de donner une réponse appropriée aux velléités de coup d'Etat constitutionnel que s'apprête à commettre le président Denis Sassou Nguesso dans un ultime élan putschiste ".

 

Guy Romain Kinfoussia, président de l'URD-Mwinda, tout en soulignantde même que " le changement de la Constitution est un coup d'Etat constitutionnel ", précisait que le but poursuivi par l'opposition et la société civile était de " contraindre le pouvoir de Brazzaville à s’aligner sur la problématique qui procédera du respect scrupuleux de la Constitution du 20 janvier 2002, de la pacification de la succession au pouvoir du président Sassou N’Guesso, de l’affirmation de l’unité nationale et du renforcement du caractère républicain de la force publique et de la fin du mandat constitutionnel du président Sassou N’Guesso en août 2016 ″.

Quant à Claudine Munari, ministre du commerce et des approvisionnements, présidente du Mouvement pour la solidarité et le travail (MUST) et membre de la Majorité présidentielle, elle a indiqué être venue à l’ouverture du dialogue pour réaffirmer son Non au changement de la constitution du 20 janvier 2002. « On ne change pas une équipe qui gagne », a-t-elle ajouté.

Enfin M. Itadi considère que " c'est notre devoir de citoyens de soumettre (aussi) nos conclusions au président de la République pour qu'il en tienne compte. Il doit prendre toutes les précautions pour que le pays ne brûle pas ".

 

Les travaux de ces assises se poursuivent jusqu'à demain mardi en commissions, avant la clôture qui devrait intervenir mercredi. André Okombi Salissa, dont l'association participe au dialogue, et peut-être parfait Kolelas pourraient faire une apparition lors des travaux.

25/7/2015 - Le « dialogue alternatif », termes choisis pour désigner la rencontre initialement prévue le vendredi 24 juillet (1) mais qui devrait avoir lieu ce dimanche 26 juillet regroupera « les forces politiques et sociales congolaises » composées du FROCAD, du CNR, du MSD, de la CADD, Alternance 2016,  du RDD, de la plate-forme de la société civile pour le respect de la constitution de 2002, tous mouvements opposés au changement de la constitution du 20 janvier 2002.

L'objectif de ce dialogue est  de faire contrepoids au « dialogue des cons » convoqué par le Chef de l’Etat et qui a eu lieu il ya quelques jours à Sibiti.

En effet, pour l’opposition congolaise, il n’y a pas eu de dialogue à Sibiti mais un «  monologue où le pouvoir s'est parlé à lui-même ». « Après avoir parlé avec une certaine classe politique à Ewo, à Dolisie et à Brazzaville, le PCT s'est parlé à lui-même à Sibiti », a attaqué Jean Itadi du CAP.

 « Mais pourquoi ils pensent qu'il n'y a que nous qui ne sommes pas partis à Sibiti ? Mais que disent-ils du MCDDI, la CADD, le RDD et l'UPADS ? Ce sont tous des partis de l'opposition, ou bien il y a aussi là-dedans ceux de la majorité ? Le pays est en crise, il faut trouver une solution. Ceux qui se sont présentés comme membres de l'opposition à Sibiti ont trompé, nous ne les connaissons pas », a renchéri Mathias Dzon.

Fort du constat dressé également par André Okombi Salissa, membre du PCT mais opposé au changement de constitution, constat selon lequel les participants au monologue de Sibiti étaient à 95 % membres ou proches du PCT, l’opposition appelle ce dimanche les jeunes, les femmes, les intellectuels, les retraités, les partis politiques, les associations de la société civile, les individualités de l'intérieur et de la diaspora congolaise à l'étranger à participer à un véritable  « dialogue sans exclusive, destiné à conduire des réflexions approfondies et neuves pour sortir le Congo de la grave crise multidimensionnelle qui le plombe aujourd'hui ».

L’ordre du jour du Dialogue alternatif devrait porter sur le respect de l’ordre constitutionnel et sur la « gouvernance électorale », une expression forgée par la classe politique congolaise pour désigner les problèmes liés à l’organisation des élections (code électoral, recensement, listes électorales…)

(1) Il semble que le nouveau préfet de Brazzaville, désigné à la place du général Moundélé Ngolo, se surpasse pour empêcher cette rencontre de se tenir. D'ailleurs, il aurait été désigné pour cette raison.

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