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Quand le griot attitré du Sassouland s’en prend à Alain Mabanckou

politique
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La lettre d’Alain Mabanckou à François Hollande sur son silence complice au sujet du putsch électoral du dictateur congolais, lequel a décidé, grâce à ses barbouzes, de se maintenir au pouvoir par la force, a donc fait sortir du bois Thierry Moungalla, porte-parole du cartel d’Oyo es qualité. Contrairement aux neveux et autres parents du dictateur, notre vieille connaissance a besoin d'en faire des tonnes pour bien se faire voir de Sassou et prouver qu'il mérite les restes que lui jette le pouvoir.

Tribune libre

Dans la série des  intellectuels, qu’on ne se trompe pas,  il y a bien deux catégories.  Dans la première, on trouve les vrais, les méritants reconnus comme tels, qui n’hésitent pas à prendre clairement position pour éclairer la société lorsque les circonstances et les enjeux l’exigent. C’est le cas d’Alain  Mabanckou. Puis il y a tous les autres, les simples diplômés, qui en mettent plein la vue, relégués à la célèbre maxime qui dit qu’au pays des aveugles les borgnes sont rois. De faux intellectuels donc, au parcours en zigzag, incapables de briller ailleurs par leur talent et qui doivent leur planche de salut à un vieux dictateur dont ils assurent le service après-vente. C’est le cas de Thierry Moungalla,  griot du pouvoir et de quelques happy few qui brillent dans l’obscurité et le sang de ce régime criminogène.

La lettre d’Alain Mabanckou à François Hollande sur son silence complice au sujet du putsch électoral du dictateur congolais, lequel a décidé, grâce à ses barbouzes, de se maintenir au pouvoir par la force, a donc fait sortir du bois Thierry Moungalla, porte-parole du cartel d’Oyo es qualité. Contrairement aux neveux et autres parents du dictateur, notre vieille connaissance a besoin d'en faire des tonnes pour bien se faire voir de Sassou et prouver qu'il mérite les restes que lui jette le pouvoir.

En se livrant par médias interposés (y compris, dit-on, à l’aide de pseudos) à une guerre larvée contre Alain Mabanckou, Thierry Moungalla se trompe de cible et étale au grand jour, une fois de plus, son cynisme démesuré quand il s’agit de défendre une dictature mortifère rejetée par tous, y compris par la communauté internationale.

Selon le sieur Moungalla, « Monsieur Mabanckou, qui est probablement un grand écrivain par ailleurs, entre de manière un peu petite et lamentable dans le débat politique congolais qui a priori ne le regarde pas. Il n’est pas électeur au Congo, il ne paie pas d’impôts au Congo, il partage sa vie entre les Etats-Unis et le Collège de France à Paris… Donc je ne vois pas déjà, à quel titre, lui qui n’a participé à rien dans ce cycle électoral, il peut porter des jugements de valeur pleins de vulgarité en employant des termes comme la 'petite vérole'. Je lui laisse ce type d’injures. »

Pour le griot du pouvoir donc, faute notamment de vivre de Congo et d'y payer ses impôts, on serait disqualifié pour émettre son avis sur la dictature qui règne dans son pays d'origine.Comme si le franco congolais Thierry Moungalla au temps pas très lointain où il sévissait dans l'opposition en France, y compris sur le site Internet " Mwinda ", payait ses impôts au Congo ou y votait quand il fustigeait férocement la dictature du même Sassou qu'il sert aujourd'hui avec le zèle des nouveaux convertis. Décidemment le Sassouland abrutit. Il abrutit absolument. Pitoyable.

En réalité, y compris en s'abstenant de répondre à l'écrivain sur le fond, Mougallla témoigne de la difficulté du régime auquel il appartient à convaincre la communauté internationale face au buzz que suscite cette lettre relayée dans plusieurs médias de l’hexagone et aussi à l’international. C’est tout dire de la notoriété de son auteur et l’occasion de rappeler à Thierry Moungalla qu’il s’attaque à une grosse pointure. Une icône africaine qui, contrairement à lui, ne doit tout qu’à son propre mérite et à son talent. 

Oui cher ami,  Alain Mabanckou ne boxe pas dans ta catégorie. Sorti du Sassouland, tu n’es qu’un inconnu. Contrairement à toi qui as fait le choix de récurer la merde d’un tyran, Alain Mabanckou, franco-congolais comme toi, est dans son droit quand il sort de sa réserve pour défendre les Congolais face aux dérives d’un régime criminel qui tue impunément depuis près de 33 ans. Oui Thierry Moungalla, le pouvoir de Sassou pue le sang des Congolais.

Combien sont-ils à penser comme Alain Mabanckou, mais contraints de se terrer ou de se montrer discrets pour ne pas être happés  par la sauvagerie de ton maitre ? Nombreux, je peux te le dire.

Inutile donc de s’attarder sur Thierry Moungalla, payé pour débiter des inepties à la chaine et connu pour son art à sortir sa brosse à reluire et à cirer les pompes d’un vieux criminel, prêt à tout pour rester au pouvoir, quitte à bâillonner les libertés et à tuer, comme en ce moment dans le Pool, le département d’origine de sa chère maman. Un vrai génocide qui ne dit pas son nom.

En attendant, l’imperturbable Alain Mabanckou trace son chemin et continue son offensive médiatique. Il nous donne rendez-vous ce dimanche 15 Mai à 7h00 sur France 2 dans l’émission Thé ou café, pour dézinguer une fois de plus le pouvoir criminel du Sassouland, au nom duquel Thierry Moungalla serait prêt à vendre les siens.

La plume libre !

Diaz MAHINDOU

Notre commentaire

Notre ami Diaz aurait dû faire preuve de plus de compassion :  Moungalla n'est que le porte-parole d'un gouvernement, peuplé de personnages qui ne sont pas des lumières, qui a dû lui souffler ce curieux angle d'attaque. En effet, plutôt que d'invoquer par exemple un manque d'information de Mabanckou, il a fait le choix d'une argumentation absurde et risible. Ils ont raison, ceux qui pensent que Alain Akouala n'a jamais été remplacé à ce poste.