23
Mar, Avr
0 Nouveaux articles

Paradoxalement, les institutions de la République sont en train de servir de rempart aux intérêts individuels et claniques d’un seul homme, qui fait en l’occurrence office de caïd. Cette perversion au grand jour est une insulte à la République. Elle souille notre dignité et nous replace dans les couloirs historiques étouffants de notre douloureuse période ante coloniale d’inspiration esclavagiste.

L’opposition congolaise a réuni, à partir de ce dimanche jeunes, femmes, intellectuels, retraités, partis politiques, associations de la société civile, individualités de l'intérieur et de la diaspora congolaise à l'étranger pour participer à un véritable  « dialogue sans exclusive, destiné à conduire des réflexions approfondies et neuves pour sortir le Congo de la grave crise multidimensionnelle qui le plombe aujourd'hui ».

Denis Sassou Nguesso déroule son calendrier, le coup d’Etat constitutionnel est en branle. Pendant ce temps, les leaders de l’opposition ainsi que certaines personnalités de la majorité présidentielle dissertent. Face à un adversaire qui n'entend que le langage du rapport de force, lequel ne viendra pas de la Providence, il est urgent de sortir de la logique attentiste adoptée jusqu'à présent et qui, le moins que l'on puisse dire, encourage le dictateur à poursuivre sa route.

Esprit curieux et libre, grand liseur, il fut instituteur, directeur d’école et rédacteur en chef, à 26 ans, de " La Semaine Africaine " avant l’indépendance du Congo. C’est à ce titre qu’il traversa le fleuve Congo pour interviewer le Premier ministre Lumumba.

" A la veille du dialogue de Sibiti, après trois reports en une semaine de la réunion de prise de position du BEN sur le fond, il [le Conseil national] n’aura finalement jamais lieu. Hellot Mampouya a donc décidé d’aller à Sibiti défendre ce que nous ne savons pas, ce sur quoi nous ne nous sommes jamais exprimés, se contentant de répandre en petits comités qu’il optait pour le changement de la Constitution, et laissant proliférer une guerre d’intimidation envers ceux qui s’y opposent ouvertement ".

L’homme ne manque pas une occasion pour menacer de paisibles populations sans défense. Allant jusqu’à parler froidement du « goût du sang humain » ou du « sang des autres » si, d’aventure, sa réforme constitutionnelle se heurtait à l’hostilité prévisible d’un peuple dont les aspirations sont aux antipodes de sa volonté de mourir au pouvoir.

Après la chute du président burkinabè Blaise Compaoré chassé du pouvoir par le peuple à Ouagadougou en octobre pour avoir tenté une modification constitutionnelle qui lui aurait permis de briguer un nouveau mandat, les Congolais se laisseront-ils sodomiser par Sassou et son clan et devenir la risée de l'Afrique toute entière ?

Plus d'articles...