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Le spectre de Dos Santos et de son armée hante la présidentielle au congo

Congo B
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Le soutien de Dos Santos [à Sassou] est diversement interprété. La majorité présidentielle, structurée autour du Parti congolais du travail (PCT), y voit le signe d’une préférence angolaise, voire un réel adoubement. Une victoire symbolique sur le camp d’en face. En revanche, les opposants lisent dans la position de Dos Santos un signal de neutralité.

Le Monde (17/3)

Dos Santos reprend la main au Congo-Brazzaville, à la veille de la présidentielle

Mais à la différence de 1997, le soutien angolais n’est pas une assurance vie pour le pouvoir de Denis Sassou-Nguesso. Et nul ne peut dire de quoi l’après 20 mars sera fait. Le président sortant promet sa réélection dès le premier tour, une sorte de « coup K.O. » qui a assuré le bonheur de ses homologues guinéen Alpha Condé, ivoirien Alassane Ouattara et burkinabé Roch Marc Christian Kaboré. Il mise pour cela sur la dispersion de l’opposition qui n’a pas réussi à présenter une candidature unique, malgré la Convention, organisée en janvier 2016 à Brazzaville, entre le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et la démocratie (Frocad) et l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC).
(…)
S’y ajoutent les moyens humains et financiers de la campagne électorale du candidat Denis Sassou-Nguesso (DSN) (siège de campagne avec vue imprenable sur le fleuve Congo, jet privé avec le signe DSN et son slogan de campagne…). En face, les opposants soutiennent que, pour la première fois dans l’histoire politique récente du Congo, une alternance pacifique est à portée de leurs mains. Ils justifient leur optimisme, entre autres, par la mise en place d’un dispositif anti-fraudes, censé assurer une collecte et une centralisation fiables des « vrais résultats » sortis des urnes.

Tout porte donc à croire que le pouvoir et l’opposition n’auront pas, au soir du 20 mars, les mêmes chiffres du scrutin présidentiel. Le plus emblématique des adversaires du président Sassou, le général Jean-Marie Michel Mokoko, ancien chef d’état-major de l’armée, a prévenu mercredi qu’il appellera le peuple à défendre son suffrage.

Le contentieux électoral ne faisant plus aucun doute, reste désormais à savoir si le parrain angolais acceptera, comme en 1997, de jouer le rôle d’arbitre. Et cette fois, au profit de Sassou ou de ses adversaires ?

© Le Monde

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Déclaration du Collectif des présidents (opposition)

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Présidentielle au Congo: la police bloque brièvement un axe avant un rassemblement d'opposition à Brazzaville

 

(AFP 17/03/16)

Le blocage d'un axe de communication important de Brazzaville par des policiers en armes a créé une certaine confusion jeudi matin à quelques heures d'un rassemblement d'opposition avant la présidentielle de dimanche, des habitants du quartier accusant le pouvoir de chercher à entraver cette rencontre.

Peu après 10H00 (09H00 GMT), trois véhicules blindés de la police bloquaient la route de Kinsoundi, dans l'ouest de la capitale congolaise, ont constaté des journalistes de l'AFP. Un hélicoptère de l'armée survolait les lieux vers lequel criaient des habitants en colère.

Trois quarts d'heure plus tard, quelques centaines d'habitants du quartier étaient rassemblées à distance des forces de l'ordre, en scandant "Policiers ! Libérez !" (le passage). Les forces de l'ordre ont levé leur barrage après une demi-heure, sans qu'il y ait eu de heurts.

Une cinquantaine de partisans de Guy-Brice Parfait Kolélas, rival du chef de l'Etat sortant, Denis Sassou Nguesso, à la présidentielle de dimanche sont alors passés sous les vivats en arborant une grande effigie de leur candidat pour se diriger vers le lieu du rassemblement, dans le sud de la capitale.

Tôt dans la matinée, selon plusieurs témoins, un incident avait eu lieu dans le même quartier entre des policiers et le cortège de Frédéric Bintsamou, ancien chef rebelle rallié au pouvoir du président Denis Sassou Nguesso après la fin de la guerre civile dite du Pool (centre du Congo) de 1998-2003, et aujourd'hui membre de l'équipe de campagne de M. Kolelas.

Les circonstances de l'incident restaient difficiles à déterminer, mais selon des témoins, les policiers ont tiré des coups de semonce en l'air. Un officier de police a déclaré à l'AFP que les forces de l'ordre avaient été "surprises" par le retour de M. Bintsamou à Brazzaville, par un itinéraire selon lui "inhabituel". M. Bintsamou occupe aujourd'hui des fonctions officielles en tant que Haut Commissaire chargé de la promotion des valeurs de paix, poste rattaché à la présidence de la République.

Neuf candidats sont en lice pour la présidentielle de dimanche, dont M. Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans à la tête du pays et brigue un troisième mandat, après un changement de constitution lui ayant permis de se représenter.

M. Kolélas, prévoyait initialement d'organiser un rassemblement jeudi après-midi dans le centre de la capitale, mais selon son équipe de campagne, la préfecture de Brazzaville s'y est opposée mercredi. Afin d'éviter une "confrontation" avec les forces de l'ordre, les dirigeants de la campagne de l'opposant ont décidé de délocaliser la rencontre dans le sud de la capitale, a dit à l'AFP un porte-parole de M. Kolélas.

Le blocage d'un axe de communication important de Brazzaville par des policiers en armes a créé une certaine confusion jeudi matin à quelques heures d'un rassemblement d'opposition avant la présidentielle de dimanche, des habitants du quartier accusant le pouvoir de chercher à entraver cette rencontre.

Peu après 10H00 (09H00 GMT), trois véhicules blindés de la police bloquaient la route de Kinsoundi, dans l'ouest de la capitale congolaise, ont constaté des journalistes de l'AFP. Un hélicoptère de l'armée survolait les lieux vers lequel criaient des habitants en colère.

Trois quarts d'heure plus tard, quelques centaines d'habitants du quartier étaient rassemblées à distance des forces de l'ordre, en scandant "Policiers ! Libérez !" (le passage). Les forces de l'ordre ont levé leur barrage après une demi-heure, sans qu'il y ait eu de heurts.

Une cinquantaine de partisans de Guy-Brice Parfait Kolélas, rival du chef de l'Etat sortant, Denis Sassou Nguesso, à la présidentielle de dimanche sont alors passés sous les vivats en arborant une grande effigie de leur candidat pour se diriger vers le lieu du rassemblement, dans le sud de la capitale.

Tôt dans la matinée, selon plusieurs témoins, un incident avait eu lieu dans le même quartier entre des policiers et le cortège de Frédéric Bintsamou, ancien chef rebelle rallié au pouvoir du président Denis Sassou Nguesso après la fin de la guerre civile dite du Pool (centre du Congo) de 1998-2003, et aujourd'hui membre de l'équipe de campagne de M. Kolelas.

Les circonstances de l'incident restaient difficiles à déterminer, mais selon des témoins, les policiers ont tiré des coups de semonce en l'air. Un officier de police a déclaré à l'AFP que les forces de l'ordre avaient été "surprises" par le retour de M. Bintsamou à Brazzaville, par un itinéraire selon lui "inhabituel". M. Bintsamou occupe aujourd'hui des fonctions officielles en tant que Haut Commissaire chargé de la promotion des valeurs de paix, poste rattaché à la présidence de la République.

Neuf candidats sont en lice pour la présidentielle de dimanche, dont M. Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans à la tête du pays et brigue un troisième mandat, après un changement de constitution lui ayant permis de se représenter.

M. Kolélas, prévoyait initialement d'organiser un rassemblement jeudi après-midi dans le centre de la capitale, mais selon son équipe de campagne, la préfecture de Brazzaville s'y est opposée mercredi. Afin d'éviter une "confrontation" avec les forces de l'ordre, les dirigeants de la campagne de l'opposant ont décidé de délocaliser la rencontre dans le sud de la capitale, a dit à l'AFP un porte-parole de M. Kolélas.

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