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Communiqué de presse du FROCAD suite à l'arrestation du général Mokoko

General Mokoko
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Suite à l’arrestation du général Jean Marie Michel Mokoko, candidat à l’élection présidentielle anticipée  du 20 mars 2006, la Coordination des Présidents du FROCAD-IDC, composante J3M s’est réunie en urgence le 15 juin 2016 à Brazzaville.

 

 

Visualiser ici la vidéo de la déclaration de l'association Actions Pour le Congo Brazzaville avec Jean Marie Michel Mokoko.

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Mathias Dzon : Sassou Nguesso est «illégitime parce que les Congolais ne l’ont pas élu»

RFI : Le 20 mars dernier, Denis Sassou Nguesso a été officiellement réélu avec plus de 60% des voix, est-ce que vous reconnaissez cette victoire ? 

Mathias Dzon : Bon, ça c’est lui qui dit qu’il a été réélu. Pour nous, il n’a pas été réélu et cette élection, nous ne la considérons pas, on ne reconnait pas sa victoire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous le condamnons aujourd’hui comme un président de fait, parce qu’il a changé la Constitution alors qu’il n’avait pas le droit de changer la Constitution et ensuite, pendant les élections, il a donné les résultats qui ne sont pas les résultats sortis des urnes, mais les résultats qui conviennent à Denis Sassou Nguesso. Il n’est ni légal, ni légitime. Il n’est pas légal parce qu’il n’a pas été élu conformément à la loi. Il est illégitime parce que les Congolais ne l’ont pas élu.

En septembre – octobre 2015, vous les opposants, vous étiez tous unis contre le changement de Constitution et contre le troisième mandat mais ensuite, vous Mathias Dzon, vous vous êtes singularisé, vous avez boycotté la présidentielle et du coup, une autre figure du nord du pays a percé dans l’opposition, c’est le général Mokoko, et vous connaissez l’adage « les absents ont toujours tort ». Est-ce qu’aujourd’hui, Mokoko n’a pas pris votre place dans le cœur de beaucoup de Congolais ?

Alors ça, il n’y a pas de place à prendre. Je ne vois pas comment un militaire peut prendre la place d’un homme politique… Mais il faut d’abord savoir qu’il y a eu un engouement qui n’a rien à voir avec la prestation de tel ou tel homme politique. Beaucoup de Congolais en avaient marre de voir Denis Sassou Nguesso à la tête de l’Etat et se sont dits : si on va voter, peut-être qu’il va partir. Mais ils n’ont pas compris que Denis Sassou Nguesso n’a pas changé la Constitution et n’a pas convoqué les élections anticipées pour voir quelqu’un d’autre s’assoir sur le fauteuil présidentiel. C’est ça que le Congolais moyen n’a pas compris.

C’est-à-dire qu’en fait, quand vous avez décidé de ne pas aller à cette élection, vous n’aviez pas prévu l’effet Mokoko, peut-être qu’aujourd’hui vous regrettez de ne pas être allé à cette élection ? 

Je ne regrette rien du tout parce que la base de mon parti est restée intacte et mes partisans y sont toujours, ça je peux vous l’assurer.

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