25
Jeu, Avr
0 Nouveaux articles

Le fleuve Congo de pognon et de diamants des Nguesso à Paris

politique
Typography
  • Smaller Small Medium Big Bigger
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Christel Nguesso a dû avoir vent du mauvais... vent qui souffle sur sa famille à Paris : la presse du pouvoir révèle que ces derniers jours, il a " offert " 650 ordinateurs portables à l'Université Marien Ngouabi. Une façon de rendre une goutte d'eau du fleuve de pétrodollars volé aux Congolais ou de montrer que dans la famille des Nguesso il y a un bon (lui), des brutes (Willy Nguesso, Edgar Nguesso...) et des méchants (JDO, J.J. Bouya...) ? Ci-dessous donc, les très riches nouvelles d'une de des " brutes " de la famille.

Christel Nguesso a dû avoir vent du mauvais... vent qui souffle sur sa famille à Paris : la presse du pouvoir révèle que ces derniers jours, il a " offert " 650 ordinateurs portables à l'Université Marien Ngouabi. Une façon, dans la course à la succession du dictateur, de rendre de la menue monnaie du pognon volé aux Congolais ou de montrer que dans la famille des Nguesso il y a un bon (lui), des brutes (Willy Nguesso, Edgar Nguesso...) et des méchants (JDO, J.J. Bouya...) ?

Ci-dessous donc, les très riches nouvelles d'une de " brutes " de la famille.

Extraits d'un article paru dans Médiapart.

Les dernières découvertes de la police au domicile d’un neveu du président du Congo-Brazzaville sont étourdissantes. Une société offshore est au coeur du système, essentiellement alimentée par… le Trésor public congolais, affirment les enquêteurs.

Au 76 bis du boulevard Bourdon, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), les policiers ont commencé leur perquisition par le cinquième étage. L’appartement, d’une superficie totale de 638 m2, occupe également les deux niveaux supérieurs. Le plus élevé, le septième, se résume à une immense terrasse de 100 m2.

Mais c’est le dressing qui réservera, ce 3 octobre 2014,à 9 heures du matin, la plus saisissante des découvertes policières. Une valise en cuir marron est posée là, par terre. Elle est cadenassée. L’une des occupantes des lieux, présente au moment de la descente de police, remet la petite clé aux enquêteurs. La valise était bourrée de cash. Les euros sont sous vide ou dans des enveloppes frappées du sigle du Georges V, l’un des plus beaux palaces parisiens. Les dollars, eux, ont été glissés dans des enveloppes kraft. Il y en a pour plusieurs centaines de milliers d’euros.

Sur procès-verbal, les policiers sont tenus d’en faire le décompte fastidieux. Il y a, au total, vingt-quatre liasses de cent billets de 100 euros — soit 240 000 euros ; une liasse de cent billets de 200 euros, plus encore dix billets de 200 — soit 22 000 euros ; sept liasses de cent billets de 200 dollars et une liasse de dix billets de cent — soit 71 000 dollars ; cent billets de 10 francs CFA et soixante-sept billets de 10 000 francs CFA — soit 1 670 000 francs CFA.

Un peu plus loin, dans des sacs à main ou dans des boîtes du joaillier Chopard, à Genève, des bijoux : rivières de diamants, colliers et bagues de pierres précieuses en tout genre. Ailleurs, des dizaines de montres de luxe, elles aussi serties de diamants et d’or. Les policiers mettent également la main sur une dizaine de téléphones portables. Le butin d’un braquage ? En quelque sorte.

Au 76 bis du boulevard Bourdon, à Neuilly, c’est du Congo qu’il est question et tout particulièrement de l’un des piliers du régime, Edgard Nguesso. Dans le grand “qui est qui ?” de l’affaire des Biens mal acquis, lui, c’est le neveu de Denis Sassou Nguesso, maître du Congo-Brazzaville, qu’il dirige sans discontinuer depuis 1997 d’une main de fer. Né le 29 septembre 1967 à Brazzaville, Edgard Nguesso n’a pas seulement un nom qui compte, il a aussi un titre qui en impose : directeur du Domaine présidentiel.

[…]

En perquisitionnant son triplex de Neuilly, les policiers ont atteint l’une de ses plus onéreuses acquisitions. Le bien, vendu en février 2008, a coûté 2 328 000 euros. La transaction a été opérée par l’intermédiaire d’une société civile immobilière (SCI) baptisée M.IMMO, selon l’acte notarial. Edgard Nguesso a tout fait pour ne pas apparaître comme propriétaire du triplex. Dans le hall d’entrée de l’immeuble, les policiers n’ont d’ailleurs trouvé nulle part la trace du nom du neveu du président congolais. Les boîtes aux lettres supportaient cette seule inscription : « SCI M.IMMO », une société de droit congolais.

Les investigations menées auprès de l’opérateur Orange ont pourtant vite démontré que la ligne fixe du triplex avait été ouverte au nom d’une certaine “Claudie NGouelondele”. Soit le nom de jeune fille et le deuxième prénom de Michèle Nguesso, l’épouse d’Edgard… Mieux, les éléments fournis par le syndic de copropriété ont permis d’établir que les charges avaient été réglées par la même Mme Nguesso pour un montant total de 53 500 euros. Le tout en espèces.

Dans un procès-verbal de synthèse du 9 octobre, les policiers écrivent : « L’étude du compte de la société CIPCI International nous a permis de démontrer que ce compte est essentiellement alimenté par des fonds provenant de la Direction générale du Trésor du Congo-Brazzaville ; qu’il sert essentiellement pour des dépenses personnelles comme des vêtements et bijoux de luxe, des véhicules de luxe, des séjours à la Réserve Paris (un palace parisien – ndlr) mais également pour payer les fournisseurs ayant effectué des travaux pour le bien situé 72 bis boulevard Bourdon à Neuilly-sur-Seine et dont notre enquête a démontré que les réels propriétaires des lieux sont Edgard et Michèle Nguesso. (...)

A lire dans Médiapart : Biens mal acquis: rivières de diamants et valise de cash à Neuilly

© Mediapart

Notre commentaire

Edgar Nguesso, colonel de l'armée congolaise et futur général de son état mais surtout neveu de son oncle Sassou, se sert sur la bête : après tout, c'est lui qui gardait son oncle à Paris lors de la traversée du désert de ce dernier, dans leur petit appartement, entre 1993 et 1997... Tout travail mérite salaire ! Comme dirait l'avocat blanc de la famille (ce n'est pas Pigasse, ndlr), de quoi les français se mêlent-ils ?

Et puis cette Claudie Ngouelondele, épouse d'Edgar dont le nom apparaît sur des factures... Décidemment nos femmes nous perdront. Ne pouvait-elle pas trouver un prête-nom dans son entourage, bref faire comme tout le monde ! Mais, qui l'a éduquée ? Un certain général Ngouélondélé, père du maire de Brazza, marié (tiens tiens) à une fille... Sassou ?

Au total, si avec tous ces bijoux en diamant, ces voitures et appartements de luxe, bref le grand train de sa fille et de son gendre on ne s'explique pas pourquoi le général Ngouélondélé en concluait que Sassou gérait le pays comme une " épicerie ", on comprend un peu mieux aujourd'hui pourquoi lui et son parti fantôme aient disparu des écrans radar...

Finalement, dans cette grande comédie de boulevard, ce général, ancien chef des services de sécurité de Sassou une decennie durant, aura été un grand incompris.