Opération commando et mise à sac de l'ambassade du Congo à Paris

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Les « Combattants », du nom d’un groupe jusque-là inconnu et composé, semble-t-il, d’anciens Ninjas et d’anciens Cobras, unis  pour la circonstance, ont opéré le 21 mai dernier un raid à la chancellerie du Congo à Paris, sise 16 rue Paul Valéry dans le 16e arrondissement.

Des bureaux ont été mis en sac, des baies vitrées défoncées, des ordinateurs fracassés contre les murs. Les images, assez violentes de ce raid peuvent être consultées sur Facebook.

Le mobile de l’attaque serait l’hostilité des « Combattants » à la volonté de Sassou de mourir au pouvoir, autrement appelée « changement de Constitution » et l’affaire Régis Batola, du nom de ce jeune Congolais mort dans une prison de Pointe-Noire suite à de mauvais traitements (lire ci). « C’est pour Régis Batola qu’on fait ça » ; « On ne modifie pas la Constitution » entend-on de la bouche d'un de ces hommes qui ont opéré du reste à visage découvert.

Ces " Combattants "  - qui n'en seraient pas à leur première action puisque, semble-t-il, ce serait les mêmes qui avaient enfariné Pierre Ngolo, Premier secrétaire du PCT lors de son passage à Paris - se seraient inspiré de l’action d’une mouvance de la RDC qui a déjà mené des actions similaires en Europe contre le régime en place dans son pays. Les Congolais de RDC coopéreraient avec les anciens Ninjas et Cobras car ils y trouveraient un intérêt : ce serait pour eux une façon de répondre à " Mbata ya bakolo ", une opération policière suite à laquelle des milliers de ressortissants du Congo démocratique ont été expulsés notamment de Brazzaville dans des conditions inhumaines.

En l'occurrence, les " Combattants " se seraient rendu à la chancellerie pour solliciter une audience avec Henri Lopes, ambassadeur du Congo en France. Ayant trouvé porte close, ils auraient utilisé la manière forte, défonçant la porte et commettant les actes que l'on sait contre les biens (et non contre les personnes).

Voilà la façon dont ont été commis à Paris des actes d’un genre tout à fait inédit en ce qui concerne l’opposition au pouvoir de Sassou. Visiblement un cap est en train d'être franchi.

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Brèves

Après des Vilis rampant, des Vilis du Kouilou debout

 Rififi au sein des “ sages du Kouilou ”

On se disait bien que tous les ressortissants du Kouilou, une région connue pour son sens de l’honneur et de la fierté, ne pouvaient pas accepter que leurs frères aillent ramper, ventre à terre, devant le dictateur de l'Alima. Chacun se souvient de l’image désastreuse et humiliante de ce soi-disant sage du Kouilou en cravate, rampant par terre devant Sassou, une dame-jeanne de vin de palme devant lui.

Cette image d’un département soumis au dictateur d’Oyo a fait des vagues dans le Kouilou. En effet d’autres sages du même département réunis au sein du  « comité régional des sages du Kouilou », ont tenu à faire un rappel à l’ordre à leurs frères.

Selon ces derniers, il est inacceptable que des rituels traditionnels ancestraux du département soient souillés, déshonorés, détournés à des fins politiques, ce qui constitue pour eux une  « violation » et une « profanation ».

 

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Le comité régional des sages du Kouilou a même accusé les pseudo sages vus chez Sassou de pratiquer la « prostitution ». Le comité n’en restera pas là puisqu’il projette d’organiser prochainement une réunion au cours de laquelle cette « affaire » sera tirée au clair.

On se doutait bien que des sages de tout un département appelant au changement de la constitution, il y avait là quelque chose qui ne tournait pas rond. On  est désormais rassuré. 

S'il existe au Kouilou quelques égarés rampant ou à genoux, victimes consentantes de la sodomie, sachez qu'il y a là-bas une majorité fière et debout. Merci pour eux !

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Opération écoutes

 L’information a été révélée par le site Mediapart : les présidents du Mali IBK et du Gabon Ali Bongo ont été écoutés par la justice française dans le cadre de l'enquête sur Michel Tomi, un homme d’affaires français implanté dans de nombreux pays africains.

 Lors de conversations téléphoniques interceptées par les enquêteurs français, on entend Michel Tomi demander au président malien s’il est satisfait du manteau ou des costumes de luxe qu'il lui a fait livrer ; puis il lui fait penser à ne pas oublier de prendre ses médicaments.

Michel Tomi prend également soin d’Ali Bongo avec qui il évoque une belle hôtesse bulgare qu'il garde en réserve pour un prochain voyage du président gabonais, quand il sera seul…

 On comprend pourquoi certains veulent mourir au pouvoir..

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Nkurunziza,  un Messi (e) méconnu

 Nkurunziza, le président du Burundi, celui-là même qui veut briguer un troisième mandat dans son pays alors que la Constitution et les accords d’Arusha le lui interdisent est pasteur évangélique, tout comme son épouse. Un croyant fervent qui émaille ses discours par de longs passages bibliques. Mais ce n’est pas tout. Ancien prof d’éducation physique, il est également un mordu du foot. Sa passion pour ce sport est telle que la communauté internationale lui aurait proposé un poste... à la FIFA comme porte de sortie ! Pratiquant le foot au quotidien, il évolue au poste d’avant-centre dans le club Alléluia FC (cela ne s’invente pas).

Buteur redoutable, il a déjà marqué 39 buts en 28 matchs de championnat. Mieux que Messi ou Ronaldo. Mais ses détracteurs disent que les gardiens de but adverses regardent ailleurs quand le président frappe au but. Les jaloux !

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