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Agissons, l’heure est grave !

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Ça y est, nous y sommes. Nous n’avons plus aucune raison à avancer pour justifier notre passivité légendaire. Aucun motif pour nous complaire dans ce silence complice qui nous a si longtemps caractérisés. Aucun alibi ni aucune excuse pour nous dérober et laisser les autres, faire le sale boulot à notre place. La nation nous appelle à notre devoir. En annonçant le référendum pour changer sa constitution, Sassou Nguesso a délibérément trahi la nation et lancé les hostilités. L’heure est grave.

Sassou n’est pas seul dans cette folle aventure. Ils auront à répondre, lui, ses conseillers, ministres connus, et les membres de son conseil constitutionnel à sa solde, de la responsabilité historique qui est la leur, de ce putsch collectif qui, inéluctablement conduira notre pays dans l’abîme. L’heure est grave.

Que ceux qui dorment se réveillent. Que tous ceux qui rêvent d’un autre Congo descendent sur terre. Que tous ceux qui blablatent sortent de leur littérature inutile. Cessons d’être lâches pour une fois. Les peuples d’Afrique nous regardent et attendent notre sursaut. L’heure n’est plus aux condamnations verbeuses dont Sassou se fout complètement. Ni aux dénonciations sans lendemain dont Sassou n’a que faire. Sortons de notre léthargie et organisons la mobilisation. L’heure est grave.

32 ans. 32 ans que ce dictateur plonge le pays dans la misère pendant que lui et son clan accumulent d’immenses fortunes. Jusqu’à quel point devrions-nous supporter cette misère et cette humiliation avant de relever la tête ? Des deux choses, l’une. Soit, nous ne bougeons pas, et nous signons pour l’établissement d’une dynastie des Sassou au Congo qui continuera à vivre sur notre dos en nous confinant dans l’extrême pauvreté. Soit, nous nous soulevons pour le rêve d’un autre Congo. Un Congo égalitaire. Un Congo fier de sa diversité. Un Congo ouvert au progrès et au monde. Un Congo ambitieux pour tous ses enfants. Un Congo soucieux de la préservation de son environnement. Un Congo enfin démocratique débarrassé de la terreur policière et des élections perpétuellement truquées. L’heure est grave.

Tous derrière les leaders de l’opposition. Toi, lui, moi, nous, les fils de ce pays qui aspirons à un autre Congo que celui dans lequel Sassou veut nous enfermer. Participons activement et massivement aux meetings de l’opposition, à ses actions et initiatives. C’est aujourd’hui ou jamais. L’heure est grave.

Les Burkinabé ont montré le chemin à suivre. Comme eux, nous pouvons faire échec à la dictature de Sassou. Le combat commence aujourd’hui et se poursuivra jusqu’à son départ définitif du pouvoir. Ni son armée, ni sa police et sa milice n’arrêteront un peuple en marche. La riposte s’organise dès ce week-end. Les meetings de samedi 26 septembre à Paris (Porte Clichy) et de dimanche 27 Septembre à Brazza (boulevard Alfred Raoul) donneront le-là de la riposte. Mais ils ne sont qu’un début. Le combat continue. L’heure est grave.

Le moment est venu de se prononcer et de défendre la nation. Vous, les hommes en treillis et les haut-gradés de l'armée républicaine, les gendarmes et policiers républicains qui ne cautionnez pas le coup d’Etat constitutionnel. Votre inaction vous rend coupables et votre silence, complices de la folie d’un homme qui veut nous imposer son diktat pour mourir au pouvoir. L’heure est grave.

Il y a le feu dans la maison. Qu’ils vous donnent l’argent pour vous amadouer, prenez-le, c’est le vôtre. Mais, quoi qu’ils vous disent pour vous démobiliser, à travers les médias d’Etat qu’ils ont confisqués, ou d’autres moyens d’expression pour faire la propagande de Sassou et son régime corrompu, ne les écoutez pas. Ne vous faites pas avoir. Il s’agit du Congo et clairement de notre avenir. Disons NON à son coup d’Etat. L’heure est grave.

Quand une constitution est violée, tous les démocrates doivent se lever (dixit Sassou en 1997). Aujourd’hui, c’est ce même Sassou qui viole la constitution pour jouer les prolongations. Et il voudrait en plus que ces mêmes démocrates se terrent chez eux, les bras croisés et lui donnent quitus ? Cette fois-ci, c’est la fois de trop. Il doit tout simplement être chassé. L’heure est grave.

Ne l’oubliez pas. Le 27 Septembre, Boulevard Alfred Raoul. It’s the place to be. En français, c’est l’endroit où on doit être. Pour être vu et pour écrire l’une des pages les plus belles de notre histoire. On compte sur vous.

La plume libre !

Diaz Mahindou

A lire

Dans un communiqué, le parti socialiste français " appelle Sassou à renoncer à son projet de révision de la Constitution. Il " dénonce la stratégie du président congolais visant à préparer le terrain d'une suppression du nombre de mandats successifs et de la limite d'âge pour la fonction présidentielle " (lire le communiqué).

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