Au mois de juin, l’effervescence est palpable devant les grilles du lycée Philibert-Dessaignes de Blois. Les candidats du baccalauréat de français s’expriment avec une honnêteté déconcertante sur les réalités de leur année scolaire. Entre stress, doutes et découvertes, certains jeunes bacheliers n’hésitent pas à avouer avoir eu recours à Chat GPT tout au long de l’année pour se préparer à l’épreuve. Ces aveux révèlent une facette délicate et intrigante de la préparation au baccalauréat.
Des choix épineux sous pression
Le 13 juin, la plupart des élèves se retrouvent face à une épreuve qui pourrait déterminer leur avenir. Léo, par exemple, semble un peu désenchanté. Malgré ses hésitations sur le choix entre la dissertation et le commentaire, il finit par opter pour une solution de compromis. « J’avais prévu de faire la dissertation, mais je n’ai pas révisé le théâtre. J’ai donc décidé de me lancer dans le commentaire, même si ma méthode n’est pas à jour. Je crains de ne pas m’en sortir », confie-t-il, un brin désabusé.
Des textes encore inconnus
Tandis que certains candidats luttent pour choisir leur sujet, d’autres se révèlent plus confiants. Nathaël, quant à lui, est plutôt satisfait du sujet proposé, bien qu’il n’ait jamais entendu parler de l’auteur, Jules Barbey d’Aurevilly. « L’extrait de son roman L’Ensorcelée était plutôt accessible. Un texte du 20e siècle aurait été encore mieux, mais je suis content d’être tombé sur ce sujet », déclare-t-il, affichant un sourire complice, comme s’il venait de décrocher le gros lot.
Des souvenirs d’une triche bien orchestrée
Toutefois, il est essentiel de s’interroger sur le recours aux nouvelles technologies. Sarah, élève en filière technologique, n’hésite pas à reconnaître qu’elle a « triché toute l’année avec Chat GPT ». En effet, elle admet avoir mis en place des stratégies peu conventionnelles pour faire face à ses difficultés. « Quand je suis arrivée à l’épreuve, je ne savais plus où j’en étais. J’ai eu du mal à trouver des exemples pertinents et j’ai l’impression d’avoir fait un hors sujet », dit-elle, un sentiment partagé par beaucoup. Pourtant, son histoire fait écho à la réalité d’un grand nombre d’élèves de son âge, pris dans l’engrenage d’une éducation axée sur la performance.
L’impact de Chat GPT sur la préparation examinale
L’utilisation de Chat GPT par les élèves n’est pas un phénomène isolé. Ce nouvel outil devient peu à peu un allié au quotidien, même dans des milieux aussi formels que l’éducation. Cette utilisation, quand elle se passe bien, peut faire des merveilles, notamment dans la rédaction d’exposés ou d’analyses de textes. Cependant, elle pose également des interrogations sur l’honnêteté académique et le développement des compétences personnelles. Des étudiants affirment que cette pratique les a aidés à mieux se préparer à l’épreuve, même s’ils ne peuvent pas noter avec certitude leur succès. Pour l’anecdote, Sarah a même persuadé ses camarades d’en faire autant. « Je ne suis pas la seule, avouons-le, c’est un secret partagé », rit-elle en prenant une gorgée d’eau.
Écrans et doute : le dilemme des générations
À la sortie des épreuves, certains élèves se précipitent sur les corrigés proposés par des médias ou des internautes sur des plateformes comme TikTok. Avec un coefficient élevé, cette épreuve est cruciale, ne laissant aucune place au hasard. Restez éveillés, petits bacheliers ! L’oral, qui se tiendra du 23 juin au 4 juillet, est encore à venir, soulevant des craintes quant à la préparation. Comme l’avouent certains, il faudra plus que des prompts de Chat GPT pour briller, on est à deux doigts de constater que l’immersion dans les livres pourrait finalement rattraper certains d’entre eux.
Les résultats attendus avec impatience
En attendant, pour savoir si ces stratagèmes basés sur la triche ont réellement porté leurs fruits, il faudra attendre le verdict du 11 juillet. L’anxiété monte, et avec elle, des pronostics aboutissent. Ces étudiants, désormais engagés dans un processus qui les dépasse, partagent un mélange d’enthousiasme et de crainte quant à leur avenir académique. Cela soulève également la question de la confiance en soi, car les élèves se retrouvent face à leurs succès, et peut-être, à leurs échecs, parfois uniquement déterminés par un moment de choix et un brin de malice technologique.
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