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" Le Nord perdra le pouvoir si on ne l'écarte pas dès que possible "

politique
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" Il y a ceux qui estiment que le président échouera s'il persiste dans son projet de se maintenir, que la pression internationale sera trop forte, qu'il va dans le mur et que le Nord perdra le pouvoir si on ne l'écarte pas dès que possible ".

Sassou Nguesso peut vouloir jouer les matamores, en fanfaronnant que  "c'est le peuple congolais qui décidera en toute souveraineté " (sous entendu il sera consulté par voie de réferendum sur le projet d'une constitution qui lui permettra de mourir au pouvoir), la réalité de la vie politique congolaise est plus complexe. Les opposants à son projet de se maintenir au pouvoir se recrutent désormais non seulement dans l'opposition, mais aussi au sein du PCT.

C'est ce que nous confirme François Soudan de " Jeune Afrique " dont l'épouse, congolaise, est un membre éminent... du PCT. Selon ce journaliste, informé à bonne source, on le voit, le loup serait donc dans la bergerie. Il faut écarter Sassou maintenant pour que le Nord (entendez la Cuvette ouest, et notamment le clan mbochi) conserve le pouvoir : voilà un scénario qui nous rappelle furieusement l'assassinat de Marien Ngouabi...

 

Lire dans " Jeune Afrique ".

 

(…) Si d'anciens ministres qui lui doivent beaucoup, comme Charles Bowao ou André Okombi Salissa, ont, une fois limogés, choisi de camper ouvertement dans l'opposition, d'autres et non des moindres entretiennent deux fers au feu, quand ils ne souhaitent pas tout simplement son départ. Il y a la "génération prince Charles", ceux qui, par l'âge, perdront toute chance d'accéder un jour au pouvoir si Sassou se succède à lui-même.


Il y a ceux qui estiment que le président échouera s'il persiste dans son projet de se maintenir, que la pression internationale sera trop forte, qu'il va dans le mur et que le Nord perdra le pouvoir si on ne l'écarte pas dès que possible (...)

 

Lire la totalité de l'article : Congo : Brazza n'est pas Ouaga 

 

Notre commentaire

 

Il est assez encourageant de voir que parmi les membres du clan au pouvoir certains arrivent à conserver un soupçon de lucidité. Ils ont bien vu que celui qui cristallise aujourd'hui, à tort ou à raison le très fort ressentiment populaire c'est bien Sassou. Son départ est un point non négociable pour la très grande majorité de la population congolaise, eu égard aux guerres de 1997-1999, à la question des " disparus du Beach ", à la misère généralisée, à sa trop grande longévité au pouvoir, au nécessaire et élémentaire respect de la Constitution, au sens de l'histoire...

 

L'opinion générale est que tout le reste, à part son départ, peut être discuté. La balle est donc dans le camp de son petit clan. Ou ses membres se sacrifient (un suicide) jusqu'au bout pour un homme d'ores et déjà au crépuscule de sa vie, auquel cas ils seront inexorablement entraînés corps et biens dans l'abîme, quand la furie populaire les piétinera, ou alors ils tentent de préserver l'essentiel en réglant le problème eux-mêmes, avant que le rugissement du peuple ne les emporte tous... La force militaire sur laquelle ils seraient tentés de compter n'est qu'une vue de l'esprit, une fuite en avant, car inopérante de nos jours : avec le développement de l’Internet, de la téléphonie mobile, la moindre goutte de sang populaire versé éclabousse l’opinion internationale et peut se terminer vers une traduction à la CPI.

 

C’est un conseil gratuit et sans frais.