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Il fallait être à l’heure comme « Mwinda » pour avoir une place en ce lieu où il y a bien longtemps, étudiants, nous venions écouter des pontes de l’histoire ou du droit comme Michel Foucault ou René   Jean Dupuis. Bien loin de nous était alors l'idée qu'un gosse qui a grandi dans la poussière de Pointe Noire y tiendrait la vedette des années plus tard. La salle était comble. Les quatre cent places étaient nettement insuffisants car aux côtés du  tout Paris culturel, de nombreux anonymes avaient fait le déplacement.

Pourquoi, les Congolais et au-delà les Africains ne portent-ils pas un intérêt assez déterminant voire constructif en visitant leur propre histoire ? Pourquoi les traditions mises en lumière par une étude aussi enrichissante que celle de Rudy MBEMBA-DYA-BÔ-BENAZO-MBANZULU n’intéressent-elles guère les Africains eux-mêmes, à l’effet de les redynamiser pour leur propre développement ?

Depuis octobre 2015, les arrestations et les intimidations se poursuivent sur l’ensemble du territoire de la République du Congo. Dans une note de position intitulée Confiscation des libertés et violations massives des droits de l’Homme en République du Congo, la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP) de Pointe Noire et la Rencontre pour la Paix et les Droits de l’Homme (RPDH) font un bilan de cette vague de répression en cours confirmé par l’ensemble des informations de nos organisations réunies.

Dans une lettre adressée à Sassou, Benoît Moundélé Ngolo écrit : « Je suis convaincu que ce que je vous suggère de faire vous grandira aux yeux du monde international et national, donc que ce qu’on vous propose de faire, à savoir changer ou réviser la constitution de 2002 pour vous permettre de briguer un troisième mandat en 2016 ne me donne pas la conviction d’être une bonne proposition car elle comporte trop de risques dangereux - y compris des risques de sang – qu’il convient de ne pas prendre, de mon point de vue ».

" Dans cette situation assez illisible, il me semble important de sortir de cette nébuleuse constitutionnelle. Cette crise paralyse le pays, aggrave la misère et excite les haines. Notre feuille de route est claire. Revenir à la Constitution du 20 janvier 2002 qui empêche au chef d’Etat de briguer un troisième mandat."

Au fond, pour les congolais, rien n’a changé depuis cinquante ans. Le pouvoir est toujours au bout du fusil, l’arbitraire toujours d’actualité, le Sud notamment le Pool toujours banni, la corruption fait toujours rage, le président est toujours le même, la Constitution change toujours selon la volonté du prince et surtout, l’on veut amnistier d’emblée constitutionnellement les crimes à venir, avant même qu’ils ne soient commis. 

Le vice-président du FN, pourtant, n’est jamais allé en Afrique centrale et c’était là sa première prise de position contre le régime de Brazzaville. « Si je me suis lancé là-dedans, confie-t-il, c’est parce que Parfait, assigné à résidence, était menacé physiquement ». Longtemps ministre du président Denis Sassou Nguesso avant de passer dans l’opposition, Guy Brice Parfait Kolélas est un proche du vice-président frontiste.

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