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SASSOU : L’ABSURDITE DE VENTE DES TERRES DU CONGO AU RWANDA

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Se serait-il persuadé qu’il sera enterré à l’étranger, comme Mobutu, ou que sa tombe risque d’être profanée, avant que son cadavre ne soit, comme celui d’un Ben Laden, jeté à la mer ?

Se serait-il persuadé qu’il sera enterré à l’étranger, comme Mobutu, ou que sa tombe risque d’être profanée, avant que son cadavre ne soit, comme celui d’un Ben Laden, jeté à la mer ?

Pour certains, quelque prémonition de cette nature expliquerait que Sassou se « foute » de la terre du Congo, jusqu’à le vendre.

Quoiqu’il en soit, ce manque de respect pour notre Terre commune, exaspère les Congolais lesquels considèrent que cet acte de braderie foncière s’apparente à une insulte faite à leurs Ancêtres.

Il tend à renforcer les soupçons sur son douteux patriotisme et sa « Congolité », une notion dérivée de l’ivoirité. Ressent-il les ondes et les vibrations qui lient tout congolais à sa terre … ? Après la récupération depuis Alger des

restes du colonisateur Savorgnan de Brazza, jusqu’à le célébrer dans un mausolée à Brazzaville, il y a de quoi se poser la question.

Dans la croyance Kongo, le mystère de la vie et son enracinement tiennent de l’endroit où a été enfoui le cordon ombilical. C’est le secret de tout être. Et la terre congolaise recèle de nombreux cordons ombilicaux. D’où

l’attachement des Congolais à leur terre natale.

La vente des terres à des pays étrangers est un sujet sensible qui soulève souvent des préoccupations légitimes.

C’est le cas de la vente de la terre congolais au Rwanda par Sassou.

Cette décision suscite une vague d'indignation et de critiques, alimentant les craintes quant à ses implications à long terme pour les populations locales et l'environnement.

La transaction en question implique la cession de vastes étendues de terres fertiles du Congo au Rwanda.

Céder l’équivalent en superficie de six fois la ville de Kigali, capitale du Rwanda, après avoir dilapidé les ressources du pays pendant près de quarante ans, s’apparente simplement à une forfaiture.

En effet, le processus de vente lui-même soulève des questions quant à sa légitimité et à sa transparence. Les citoyens du Congo n'ont été ni consultés, ni informés des détails de cette transaction.

Dans tout pays autre que les républiques bananières, les propriétaires des terres auraient pu faire valoir leurs droits

Mais ici, même quelque soi-disant chef de l’opposition soutiendra, avant dire droit, sans même avoir lu l’accord décrié, que ces terres relèveraient du domaine foncier de l’Etat lequel aurait toute latitude pour vendre.

Quand bien même il en serait ainsi, qu’en serait-il de l’article 53 de la Constitution de 2015 selon lequel :

Art.53.- Les biens de l’Etat sont sacrés.

Les biens du domaine public sont inaliénables, incessibles, imprescriptibles et insaisissables. Tout citoyen doit les respecter et les protéger.

Et le Parlement congolais, a-t-il jamais été saisi à ce sujet ?

Hélas les Congolais ne s’attendent pas à ce que les fameux « honorables » membres de cette maison de retraite puissent réagir.

 Parmi les conséquences fâcheuses possibles pour les Congolais après la vente (illégale) des terres au Rwanda, il y a bien entendu la perte des terres et des ressources. En effet, les terres cédées incluent les zones agricoles et

pourraient bien abriter des zones minières et d’autres ressources naturelles. Les populations locales qui dépendent de ces terres vont par conséquent perdre leurs moyens de subsistance et leurs droits traditionnels.

Les Congolais qui vivent sur ces terres seront déplacées de force ou contraintes de quitter leur foyer, ce qui entrainera des problèmes sociaux et humanitaires.

 Et que dire des tensions sociales et politiques au sein du pays que cela entrainera immanquablement ?

Les velléités expansionnistes de Paul Kagamé, le président rwandais ne sont plus un mystère. Après qu’il ait mis de l’« ordre chez lui », il s’emploie à désorganiser les autres Etats de la région. La RDC se situe en première ligne

pillée de ses minerais et agressée militairement.

Au Congo certains observateurs inscrivent cette vente des terres dans une logique de conservation de pouvoir et de succession au trône du père par son fils, Sassou devant sécuriser militairement cette opération que même son

clan désapprouve.

Au-delà de ses implications immédiates, cette transaction soulève des questions plus larges sur la justice sociale, la durabilité environnementale et la responsabilité politique. Il est impératif que les gouvernements concernés et

la communauté internationale examinent de près ces questions et prennent des mesures pour protéger les intérêts des populations locales et préserver les écosystèmes fragiles de la région.

Abraham Avellan WASSIAMA