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Sassou à Jean Marie Mokoko : au Poto !

politique
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Dernière minute

Contrairement à ce qu'il avait écrit, le général Mokoko, prisonnier de Sassou, se serait présenté aujourd'hui devant un juge d'instruction mais aurait fait valoir son droit au silence.

Le refus de Jean Marie Mokoko à répondre ce 19 Mars à une convocation d’un juge corrompu, a fait l’effet d’une bombe et les médias étrangers en parlent. Habitué à organiser des procès bidon pour éliminer ses adversaires, voici Sassou dans ce qu’il sait faire le mieux en plus des coups d’Etat. Et s’il comptait sur le silence, c’est raté, car le procès Mokoko aura un retentissement international et nous œuvrerons pour. Mais personne n’est vraiment dupe, car derrière ce procès stalinien à venir, Sassou entend solder un contentieux électoral né de la Présidentielle 2016, élection que Mokoko a gagnée haut la main. 

C’est une pièce tragicomique que les Congolais ne connaissent que trop bien. Il faut dire qu’en 40 ans, ils ont été bien servis au point d’en connaître le déroulé dans ses moindres détails. Et à la fin… c’est toujours la même sentence. Seul fait nouveau pour y mettre la forme, c’est l’homme choisi par Sassou pour être à la baguette. Jean Ngombo, un fidèle parmi les fidèles qui ne manquera pas de saisir l’occasion qui lui est donnée pour briller et rendre l’ascenseur à son maitre. L’homme joue gros et la suite de sa carrière en dépend. Vous avez dit un  juge corrompu ?   

Ils veulent bouffer du Mokoko tout cru.  Le revoici convoqué ce 20 Mars pour la deuxième fois en l’espace de seulement 2 jours par un juge à la solde de Sassou. Mais il doit tenir bon et rester fidèle à la ligne qu’il s’est fixée. C’est la bonne.  Il ne doit pas se rendre à ce cirque dont l’issue est connue d’avance et son sort déjà scellé, car si Mokoko n’a jamais reconnu la victoire du tyran, pourquoi s’y rendrait-il ? S’y rendre, ce  serait  reconnaître de facto l’autorité de ceux qui lui ont usurpé sa victoire, ce qui serait complètement incohérent à la position qui a toujours été la sienne, mais pas seulement. S’y rendre ce serait aussi et surtout reconnaitre qu’il ya une justice dans ce pays complètement foutu. Si ce pouvoir est illégal, alors, ses institutions le sont tout autant. 

Justice et dictature sont foncièrement antagonistes. S’il y a avait une justice dans une dictature, ça se saurait. Pourquoi faire semblant alors que tout est déjà ficelé et le verdict déjà arrêté ? Pourquoi convoquer Jean Marie Mokoko puisque vous l’avez déjà condamné avant même de l’avoir entendu ? Condamnez-le et épargnez tout ce tralala inutile. Les griefs, vous les avez inventés et clairement énumérés : atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, détention illégale de munitions et armes de guerre, complicité de ces infractions et d’incitation de troubles à l’ordre public.

C’est tout ? Pendant qu’on y est, vous auriez pu ajouter : tribaliste, paresseux, voleur, violeur multirécidiviste des constitutions, tricheur, disparus du Beach, Panama Papers, Biens mal acquis, incitation à la haine, tueur à gages dans le Pool, chef des milices cobra, renversement en 1997 d’un président démocratiquement élu, pillage des ressources et des deniers public au profit du clan familial, haute trahison pour avoir conduit le pays à la faillite et caché sa dette au FMI, préfet de la Françafrique, ancien ministre de la défense coupable de trahison pour les assassinats de Marien Ngouabi, Massamba Débat, cardinal Emile Biayenda, Kikadidi, Ndoudi Ganga, Mizélé, etc…….    

Jean Jacques Morawa

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