28
Dim, Avr
0 Nouveaux articles

Des morts et des blessés à Pointe-Noire, des chefs de l'opposition assignés à résidence

politique
Typography
  • Smaller Small Medium Big Bigger
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Dernière minute :

17/10 -  22h. Les chefs de l'opposition présents à Pointe-Noire pour le meeting (Tsaty Mabiala, Munari, Kolelas, Okombi Salissa...) y ont été assignés à résidence par Sassou (1). La raison serait les nécessités de l'enquête diligentée suite à l'assassinat de deux manifestants par un membre identifié de la police. En réalité le dictateur infatigable a peur de l'appel à manifester le 20 octobre, suite au très grand succès de la mobilisation ce samedi.

Sassou a également, après avoir intimidé la population au moyen de SMS envoyés aux abonnés de  certains opérateurs de téléphonie mobile, ordonné au procureur Oko Ngakala de mettre en garde les chefs de l'opposition contre les risques de violence... Ce dernier s'est exécuté sous la forme d'un message radiodiffusé.

17/10 - 11h. Ce samedi 17 octobre doit avoir lieu un meeting de l'opposition dans la ville économique du Congo. Sassou a tout fait pour que ce grand rassemblement n'ait pas lieu. Peine perdue. Avant même le début du meeting on signalait trois morts et des blessés. Des militaires dont certains seraient venus en nombre de Brazzaville auraient tiré à balles réelles sur des manifestants pourtant pacifiques. Sassou peut d'autant mieux donner l'ordre de tirer sur les civils désarmés et de les tuer, qu'il a prévu dans sa nouvelle Constitution qu'il ne saurait être poursuivi pour de tels crimes.

Quoiqu'il en soit, la tension demeure palpable, non seulement à Pointe-Noire, mais aussi à Brazzaville. Affaire suivre.

(1) Mathias Dzon, Mpouélé, Mbaya... sont restés à Brazzaville.


 

La position de la Fédération congolaise de la Diaspora (FCD)

Ce que vaut la parole du dictateur Sassou… 

Il n’est pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. Des noces de cana de 32 ans et certains s’interrogeaient encore sur la volonté de Sassou NGUESSO de poursuivre la fête, persuadés qu’à l’écoute de son corps, il se ressentirait naturellement de la débauche d’énergie accumulée. La réponse est tombée comme un couperet. Il rebelote pour au minimum 15 ans. Et pour cause ! Depuis le 31 juillet 1968, il n’a plus jamais vécu comme un homme ordinaire. Il ne quitte plus les palais présidentiels officiels et privés, les hélicoptères, les jets, le confort des voitures officielles et vitres fumées, les arènes du pouvoir, les tapis rouges. Il fait ce qu’il veut et pour qui il veut, se montre généreux avec lui-même, sa famille, son clan, ses protégés. Sa volonté fait loi, ses moindres désirs sont des ordres à exécuter avec célérité. Il n’a de comptes à rendre à personne. Et l’on voudrait qu’il revînt à la préhistoire ?

Dès lors, s’imaginer que les seuls discours d’OBAMA, de François HOLLANDE, la révocation de Blaise COMPAORE, l’appel hésitant des évêques du Congo au respect de la constitution seraient de nature à inciter notre grand homme à plus d’humilité est d’une naïveté consternante. C’est plus qu’une erreur, une faute. SASSOU NGUESSO ne s’imagine nulle part ailleurs qu’à ce poste. Il  n’a jamais imaginé sa destinée présidentielle lui échapper et sa fossilisation au pouvoir remise en cause. La légende du paradis perdu n’est pas inscrite dans son logiciel. On a vu d’ailleurs ce qu’il en a coûté aux congolais de son bref passage au purgatoire (1992-1997). Marien NGOUABI, YHOMBI OPANGO, Pierre ANGA, Pascal LISSOUBA, les 353 disparus du Beach, Marcel NTSOUROU, ont payé le prix de cette naïveté. D’autant qu’au-delà de sa soif inépuisable de pouvoir autoalimentée par son interminable  règne qui agit comme une addiction, s’ajoute la crainte de lendemains incertains. Son parcours jalonné de tant de cadavres ne peut lui survivre. Plus que tout autre, il le sait. Le projet de nouvelle constitution qu’il « soumet au peuple », en témoigne. Le satrape s’absout pour le présent et l’avenir, de tous les crimes et délits passés et à venir qui pourraient lui être reprochés, exclut toute possibilité d’extradition devant une juridiction étrangère en rapport avec ces crimes et délits, et pousse le culot jusqu’à menacer de haute trahison et de forfaiture ceux qui s’y risqueraient (Art 10 et 96). 

 

Lire l'intégralité de la déclaration

 

                                            

2

 

1

 

5

 

        {jathumbnail off}

BLOG COMMENTS POWERED BY DISQUS