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Sam, Avr
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Selon nos informations Bacongo est survolé par des hélicoptères qui larguent des bombes lacrymogènes. Des commissariats de police ont été incendiées et des habitations des « pions » de Sassou résidant dans les quartiers sud. A Pointe-Noire les jeunes ont également dressé des barricades et contrôlent certains secteurs de la ville. Idem à Dolisie.

Hier, à Pointe Noire, un criminel à la solde du régime n’a pas hésité à tirer de sang-froid sur des manifestants pacifiques non pas pour amuser la galerie, mais pour tuer. Comble de cynisme, ce n’est pas au criminel en puissance que la justice et la police aux ordres de Sassou réserve sa sévérité en l’arrêtant et en le jetant en prison avant d’être jugé et condamné, mais aux victimes et aux chefs de l’opposition, coupables de  trouble à l’ordre public.

Ce samedi 17 octobre doit avoir lieu un meeting de l'opposition dans la ville économique du Congo. Sassou a tout fait pour que ce grand rassemblement n'ait pas lieu. Peine perdue. Avant même le début du meeting on signalait trois morts et des blessés. Des militaires dont certains seraient venus en nombre de Brazzaville auraient tiré à balles réelles sur des manifestants pourtant pacifiques. La tension est palpable, non seulement à Pointe-Noire, mais aussi à Brazzaville. Les prochaines heures promettent d’être très agitées.

Depuis le samedi 10 octobre, plusieurs abonnés d’Airtel-Congo et de MTN Congo (opérateurs de téléphonie mobile) reçoivent des messages signés d'un certain Sassou et ainsi libellés : « Que la paix, la sécurité et la stabilité ne soient perturbées, sous aucun prétexte ». Décidemment, la peur de se retrouver à la CPI, inscrite dans sa constitution " Disparus du Beach " (articles 10 et 96) fait perdre la tête au dictateur infatigable. Le pouvoir pour lui est plus que jamais une question de vie ou de mort...

D’abord assignés à résidence dans la ville de Pointe-Noire, les dirigeants de l’opposition ont été interceptés en rase campagne par les militaires de Sassou, hors de la ville. La plupart des dirigeants de l’opposition se trouvaient dans ce convoi qui roulait vers Dolisie pour un meeting prévu dans cette ville ce dimanche 18 octobre, avant celui de Kinkala le lundi et la grande « messe finale » du 20 octobre à Brazzaville.

L’événement politique qui se profile au Congo-Brazzaville est aussi rare que symboliquement fort. Les populations galvanisées par les leaders de l’alliance IDC-FROCAD vont déferler le 20 octobre 2015 chasser Denis Sassou Nguesso du palais. La dernière fois, c’était en 1963 avec la chute de l’abbé Fulbert Youlou.

Là où les plateformes IDC-FROCAD avait mobilisé des milliers de Congolais, des Congolais obligés de parcourir à pieds de longues distances, face à un pouvoir qui avait interdit la circulation des bus, un pouvoir qui avait organisé des concerts de musique dans la ville et inventé une opération « permis de conduire pour tous » dans les mairies, histoire de faire diversion, force est de constater que Pierre Ngolo, chef intérimaire du PCT a dû se contenter d'une foule clairsemée, il est vrai sous une pluie battante.

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