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La chasse au Mokoko est ouverte

General Mokoko
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Aujourd’hui, le général Mokoko serait dans la ligne de mire de Sassou parce qu’il aurait commis le péché d'arriver en tête du scrutin du 20 mars dernier et qu’il a appelé à la révolte les Congolais. Un crime de lèse-majesté. La DGST, en relation avec le parquet, serait en train de finaliser un plan d'arrestation d’ores et déjà éventé par l'ancien chef d'état-major. Ce serait la raison pour laquelle il aurait trouvé refuge dans un lieu sûr. Une ambassade étrangère ? Nul ne le sait.

Tribune libre

Depuis trente-deux ans qu’ils connaissent le fonctionnement du cartel d’oyo, les Congolais devinent déjà ses macabres plans, toujours les mêmes d’ailleurs, avant même que ceux-ci ne soient mis à exécution.

Ainsi en est-il de celui qui serait en préparation contre les dirigeants de l’opposition et en particulier contre le général Jean Marie Mokoko. L'homme de la rue au Congo sait comment opère le régime de Sassou quand il forme le projet d'éliminer l’adversaire, le tout dans un unique but,  celui de s’incruster au pouvoir : il ne recule devant aucune brutalité ; il invente des coups d’Etat, élabore des montages de complots bidon tel celui utilisé contre  Thystère Tchicaya lors du pseudo attentat de Maya Maya ou tout récemment celui contre Marcel Ntsourou. On rappelle que le tort de Thystère Tchicaya avait été d’être celui qui devait, suivant la logique de l’époque qui voulait que le parti dirige l’Etat, succéder à Marien Ngouabi.

Aujourd’hui le général Mokoko est dans la ligne de mire de Sassou parce qu’il aurait commis le péché d'arriver en tête du scrutin du 20 mars dernier (dévoilant ainsi le pot aux roses de l'impopularité de Sassou laquelle, avouons-le, nous ne doutions pas qu'elle atteignait de telles proportions !) et qu’il a appelé à la révolte les Congolais. Un crime de lèse-majesté.

Dans les taxis congolais on raconte donc que le clan au pouvoir a prévu de l’éliminer en l’impliquant dans un complot qu’il aurait fomenté. On essaierait de lui « mettre sur le dos » une tentative de coup d’Etat qu’il aurait planifié avec les anciens sélékas et les anti-balakas de Centrafrique, un Etat où l’ancien chef d’état-major général a opéré comme chef de la force armée de l'Union africaine (MISCA). Le lien serait ainsi opéré avec l’affaire de la fameuse vidéo pour laquelle il a été entendu par la DGST. Plus grave, pense-t-on, en inventant l’idée que le général Mokoko aurait prévu de tenter un coup de force avec ces bandes armées, le pouvoir justifierait une occupation militaire du sud du pays qui, l’élection présidentielle l’a encore démontré, lui échappe politiquement.

Ce plan expliquerait l’arrestation des proches de Mokoko comme Jean Ngouabi et Libongo Gnoka. Il se poursuivrait avec l’interpellation de Zacharie Bowao et de l’ancien chef d’état-major major lui-même qu’on rêverait d’humilier, à l'image de Marcel Ntsourou.

La DGST, en relation avec le parquet, serait en train de finaliser ce scénario d’ores et déjà éventé par le général Mokoko, un officier renseigné, semble-t-il, par des soutiens au sein même du clan au pouvoir. Ce serait la raison pour laquelle celui-ci aurait trouvé refuge dans un lieu sûr. Une ambassade étrangère ? Nul ne le sait.

Les Congolais se repaissent-ils de chimères ou le dictateur infatigable leur donnera-t-il raison ? L’avenir nous le dira.