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Le " Dialogue alternatif " appelle le peuple à la résistance héroïque pour défendre l’ordre constitutionnel

politique
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Le dialogue alternatif engagé par les forces politiques et sociales congolaises opposées au changement de la Constitution de 2002 qui a connu la participation de 630 délégués a clos ses travaux le 29 juillet à Brazzaville.

Paulin Makaya, Dzon, Munari, Parfait Kolelas, Okombi Salissa, Tsaty Mabiala... (de gauche à droite)

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Les participants à ce forum sont des membres de partis d’opposition mais également des formations dissidentes de la majorité présidentielle. On a vu ainsi assis côte à côte Mathias Dzon, Clément Mierassa, Guy Kinfoussia, Bonaventure Mbaya,Tsaty Mabiala, Paulin Makaya mais aussi Parfait Kolelas, Serge Blanchard Oba, Okombi Salissa, Claudine Munari. Bref, aux côtés du principal parti d’opposition parlementaire qu’est l’UPADS, se trouvait le principal allié du PCT dans la majorité présidentielle qu’est le MCDDI, sans compter le RDD, autre composante importante de ladite majorité. Question représentativité donc, Diata n’avait rien à envier à Sibiti qui apparaît encore plus comme un congrès du PCT.

Le dialogue, faut-il le rappeler, portait sur deux questions : le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance politique démocratique, et la « gouvernance électorale »,  termes consacrés pour désigner les questions liées à l’organisation et à la transparence des élections.

Sur le premier point, à savoir le respect de l’ordre constitutionnel, les délégués ont réaffirmé avec force que rien n’autorise le président Sassou à procéder au changement de la Constitution de 2002. Il n’y a pas de consensus pour un changement de constitution, la tenue du dialogue alternatif le démontre à plus forte raison.

 Fort de ce constat, un éventuel référendum, assimilable à un coup d’Etat constitutionnel serait sans objet. Il a donc été demandé au gouvernement de prendre toutes les dispositions pour que l’élection de 2016 se tienne dans les délais, sur la base de la Constitution actuelle.

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Sur la « gouvernance électorale », la révision du découpage électoral, la reprise du recensement administratif spécial, l’élaboration d’un fichier électoral informatisé et l’institution d’un bulletin unique ont été recommandées.

Une autre recommandation a porté sur les tracasseries policières et sécuritaires des opposants, sur le traitement discriminatoire de ces derniers dans les médias publics et privés qui n'ont pas lieu d'être de nos jours.

Enfin un appel solennel a été lancé au peuple congolais «  à la résistance héroïque pour défendre l’ordre constitutionnel au cas où celui-ci venait à être violé ». Il a été rappelé que «  la résistance à l’oppression est un droit naturel dont l’usage ne nécessite aucun protocole ».

Au total, le dialogue alternatif a été un véritable succès. Il isole encore plus le PCT, un parti qui se retrouve aujourd’hui nu, seul ou tout au moins flanqué des associations et partis qu’il a créés récemment de toute pièce, à coups de billets de banque. Sassou, le dictateur infatigable, suivra-t-il les jusqu'au-boutistes suicidaires de son parti (Pierre Mabiala, Moungalla etc...) ou entendra-t-il la voix de la majorité des Congolais qui vient de s’exprimer à Diata ? Sans attendre, la nation, d'ores et déjà déterminée, le regarde, plus que jamais décidée et prête à en découdre, à se déverser dans la rue au péril de sa vie, à l'image du peuple burkinabe. Ce n'est pas par les Congolais, responsabilité historique, que l'Afrique reviendra en arrière et connaîtra la restauration (1). Il n'est pas encore trop tard pour bien faire. La balle est dans le camp du dictateur.

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Voir la vidéo la clôture du Dialogue alternatif

(1) Qu'on songe que là où depuis depuis la conférence nationale souveraine le principe de la limitation des mandats n'était même plus en discussion, comme partout dans le monde, les camarades du PCT à Sibiti se sont surpassé pour confectionner, dans le cadre d'une (ne riez pas !) " nouvelle République ", un mandat de 5 ans renouvelable indéfiniment à Sassou, un dictateur qui a déjà une présence cumulée de plus de 30 ans au pouvoir. Une insulte àl'intelligence des Congolais...

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