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Quand « Kiki » deviendra président de la République du Congo

politique
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Imaginons le scénario suivant : Pour assurer ses arrières, Sassou place son fils bien-aimé « Kiki » au poste de Vice-président de la République du Congo...

 

Tribune libre

Imaginons un scenario tout simple :

Acculé par les congolais qui lui cassent les oreilles nuit et jours à propos des Etats Généraux de la nation,

Observé par la communauté internationale qu’il s’évertue à séduire en multipliant les engagements dans des affaires qui ne le regardent parfois pas,

Animé par la crainte de devoir finir sa vie en prison ou dans une fosse,

Inquiet d’imaginer ses enfants poursuivis et bannis dans tous les coins du Congo,

Risquant le tout pour le tout, Denis Sassou Nguesso exécute une stratégie incontestable :

 

Première décision:

Pour montrer aux yeux de la terre entière qu’il est un homme de paix et de dialogue, Sassou Nguesso accepte d’organiser une énième rencontre genre « Ewo » ou « Dolisie », où les participants blablatent à foison, en mangeant et en buvant à gogo. Ils en sortent avec des résolutions que Sassou Nguesso va utiliser comme du papier toilette et pour finir, il leur dit :

« je vous ai donné ce que vous vouliez, alors, j’ai moi aussi le droit de m’octroyer ce que je veux »

Deuxième décision :

Pour protéger sa famille, et rester protégé (lui-même) contre la justice avec les affaires des disparus du Beach, les biens mal acquis, les morts du 4 mars, les morts de chez Ntsourou, etc., Sassou Nguesso modifie sa constitution ; il y insère un nouveau truc spécial que ses conseillers viennent de lui suggérer : la création du poste du Vice-président de la République.

Troisième décision :

Pour assurer ses arrières, il place son fils bien-aimé « Kiki » au poste de Vice-président de la République du Congo, tandis que lui-même reste président pendant 6 mois. Apres ces 6 mois, il se dit enfin fatigué et malade, il décide de démissionner, puis se retranche à Oyo.

Conséquence :

Son fils « Kiki » est, de facto, le nouveau président de la république du Congo

Nous voilà donc avec notre petit Sassou Nguesso comme président pour plus de trente (30) ans, comme papa

Dans les coulisses, n’ayant pas d’expérience, Kiki ne dirige pas le pays, mais c’est papa Denis Sassou Nguesso, retiré à Oyo, qui tire toutes les ficelles de la république dans l’ombre. Sassou Nguesso continue ainsi de diriger le Congo par l’entremise de son fils.

Ainsi, Sassou Nguesso devient notre président à vie, et la famille Nguesso s’octroie une immunité à vie, avec la bénédiction et la complicité de certains congolais.

Conséquences :

-Beaucoup plus de disparitions du type « disparus du Beach »

-Beaucoup plus d’intimidations, d’arrestations arbitraires, de tortures, et d’assassinats

-Toujours pas d’eau ni d’électricité

-Pas d’écoles ni d’hôpitaux valables

-GENOCIDE OUVERT DU PEUPLE CONGOLAIS EN TOUTE IMPUNITE