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Congo: la FIDH dénonce une répression "à huis clos" dans le Pool

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La FIDH et l'ONG congolaise Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH) "tirent une fois de plus la sonnette d'alarme sur la tragédie des populations du Pool qui se déroule à huis clos et dans l'indifférence générale".

(AFP 15/04/17)

La Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) a dénoncé vendredi "la répression à huis clos" en cours depuis un an dans la région du Pool, au sud du Congo-Brazzaville.

Dans un communiqué parvenu à l'AFP, la FIDH et l'ONG congolaise Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH) "tirent une fois de plus la sonnette d'alarme sur la tragédie des populations du Pool qui se déroule à huis clos et dans l'indifférence générale".

 

"Depuis un an, près de 30.000 personnes au moins auraient été déplacées de force dans le département du Pool et plusieurs dizaines d’individus seraient morts ou portés disparus à la suite de l’intervention des forces armées et de sécurité congolaises ainsi que de mystérieux éléments armés non identifiés dans la zone", dénonce le document.

"Cette crise orchestrée par les autorités congolaises a pour but de punir les opposants politiques et les populations du Pool après la ré-élection légitimement contestée du président Denis Sassou Nguesso il y a un an", poursuit le communiqué.

Les deux organisations "appellent à ce que soit mis un terme immédiat à la répression dans le Pool" demandant que "des enquêtes indépendantes régionales et internationales sur cette année de répression [soient] également être menées".

Depuis avril 2016, suite à la validation des résultats (contestés par l’opposition) ayant consacré la réélection du président Denis Sassou Nguesso, 73 ans, le département du Pool, a replongé dans la violence.

Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntumi et ses ex-combattants, sont accusés par les autorités d'y commettre des exactions.

De leur côté, plusieurs ONG de défense des droits de l'Homme accusent Brazzaville d'avoir déployé des moyens militaires totalement disproportionnés pour mater la province, d'où il est extrêmement difficile d'obtenir des informations indépendantes.

©AFP.