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Sam, Avr
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La nuit, le général Mokoko dort à même le sol, selon ses proches, par peur que son matelas n’ait été empoisonné, une pratique répandue en Afrique centrale. Le jour, il fait un peu de sport et suit avec attention l’actualité politique au Gabon et en République démocratique du Congo (RDC), les prises de position de la France.

Sassou voulait en faire une belle vitrine de sa nouvelle République. Pari gagné, car de mémoire de Congolais, jamais ses cachots n’auront compté autant de détenus politiques, qu’il ose, avec un sacré culot et tout le cynisme d’un criminel parfaitement assumé, traiter de délinquants primaires.

Selon Maurice Massengo-Tiassé, les hommes clef de l'appareil répressif du président sont le chef de la police Jean-François Ndenguet, l'ancien «Cobra» aujourd'hui député Aimé Hydevert Mouagni  et Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement.

Guy Brice Parfait Kolelas, lui aussi poussé par la même communauté internationale, a utilisé la procédure de Jean Ping : le dépôt d’une requête auprès de la Cour constitutionnelle. Toutefois, les réactions suscitées par cette voie de recours ne se recoupent pas selon que l’on se situe dans l’un ou l’autre pays d’Afrique francophone où le parti pris de Paris fait autorité.

Denis Sassou Nguesso vit une année difficile, comme il n’en avait pas connu depuis longtemps. À peine commence-t-il à apaiser le climat politique, à renouer les fils du dialogue avec une partie de ses adversaires, à éloigner le spectre des troubles qui ont plané sur le pays après sa réélection en mars que le Congo tousse à nouveau.

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