Deux pays, deux peuples, mais une même tragédie politique. Sassou et Compaoré sont la pire des choses qui nous soit arrivée. Les Burkinabé comme les Congolais veulent tourner la page de cette Afrique qui fait honte. Celle des dictatures qui rime avec gestion clanique et conduit inéluctablement à la pauvreté, celle du pouvoir à vie, des crimes impunis, où les putschs seraient le moyen d’arriver au pouvoir.

Après la chute du « beau Blaise », l’ordre des choses aurait voulu qu’on  désamorce cette bombe à retardement, bref qu’on dissolve ce corps qui dès lors ne servait plus à rien mais au contraire constituait une menace inutile et coûteuse. Cette réflexion a justement été celle de la commission de réconciliation dans un rapport rendu public ces derniers jours. Mais les soldats du RSP tiennent à la conservation de leurs avantages. Et c’est au nom de leurs seuls intérêts qu’ils ont surgi hier en plein conseil de ministres, prenant en otage Michel Kafando, président de transition, et son Premier ministre Zida.

L’opposition a certes opposé une fin de non-recevoir à Mboulou et à son maître. C’est bien. Mais nous ne devons pas en rester là. Comme Sassou ne veut pas entendre raison, c’est à nous de la lui faire entendre, de gré ou de force. Sortons de notre attentisme. Ce serait une grossière erreur que d’attendre les méga-meetings programmés et dont le premier aura lieu le 27 septembre, comme j’ai pu le lire.

J’en perds mon lingala. En voulant peupler le nord du pays par  30.000 réfugiés syriens, irakiens, afghans, érythréens, soudanais  réfugiés des pays arabes, Sassou vient de prouver aux yeux du monde sa détermination. 

Willy Nguesso s'était présenté au consulat du Canada à Paris paré d'une montre Rolex en or massif au cadran cerclé de diamants. Il ricanait au visage des fonctionnaires de l'ambassade lorsqu'ils lui posaient des questions sur ses investissements au Québec. Si Wilfrid Nguesso était interrogé c'est parce qu'il cherche depuis des années à immigrer à Montréal et y déménager ses affaires. En France, où il est présentement résident permanent, l'air commence à être irrespirable pour lui.

Eu égard à son rôle prépondérant dans la famille, et par ricochet dans la société congolaise, la femme est à même d’insuffler des valeurs morales, républicaines et universelles, comme la probité, le mérite, l’effort, le patriotisme, le respect du bien public, etc. En d’autres termes, la femme porte en elle l’entrain nécessaire, pour distiller dans toutes les couches sociales, ce qui convient d’être désigné par l’éthique.