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Dim, Avr
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Réveillons-nous. Nous avons en face de nous, un monstre froid. Comme toujours on y va avec le dos d’une cuillère en lui trouvant des circonstances atténuantes.  Jamais nous n’avons su tirer des leçons de nos erreurs du passé. C’est tout notre drame. Car  Sassou, à lui tout seul, c’est  45 années de l’histoire triste de notre pays,  faite de violences et  de crimes odieux.

Pour apaiser les esprits, le Chef de l’État devrait annoncer qu’il ne serait pas candidat à la prochaine élection présidentielle, prévue en 2016. Pour ce faire, il pourra même désigner à ladite élection son fils comme candidat de son parti, le PCT. En contrepartie des engagements fermes que le Chef de l’État aura pris pour garantir une véritable paix aux Congolais, la classe politique et la société civile pourront lui accorder des circonstances atténuantes, au regard des crimes commis.

La solitude sur le plan international de Sassou Nguesso contraste avec la solidarité aveugle, l’enthousiasme illimité et le jusqu’au-boutisme radical affichés par les camarades membres du PCT voguant sur un bateau ivre, à contre-courant de l’Histoire. Cette dynamique rétrograde est en parfaite contradiction avec le message de Barak Obama sur le respect des lois.

" Quand un dirigeant essaie de changer les règles juste pour rester au pouvoir c’est un facteur de conflit comme nous l’avons vu au Burundi et, souvent, c’est le début d’une pente glissante avec des dirigeants qui en profitent pour dire : «  je suis la seule personne à pouvoir conserver, maintenir l’unité du pays ». Si c’est vrai, c’est un constat d’échec.

Sassou ne concèdera rien si nous ne l’y contraignons pas. Osons, comme nous avons osé pour la tenue du dialogue alternatif. Osons, comme nous avons osé pour libérer les Congolais de la CADD détenus arbitrairement. Osons simplement pour entrer dans l’histoire, parce que, c’est maintenant ou jamais. Quand un peuple veut, Dieu veut.

Dans un Appel dit de Diata, les participants au Dialogue alternatif ont pris « solennellement l’engagement de demeurer unis et solidaires et de mutualiser moyens et ressources en cas de passage en force » ; ils ont appelé « le peuple congolais à la résistance héroïque pour défendre l’ordre constitutionnel au cas où celui-ci venait à être violé » ; Ils ont pris «  la communauté internationale à témoin de notre volonté de maintenir de manière pacifique et concertée les acquis de la démocratie ».

Au départ, ils prétendaient avoir des convictions, combattu avec hargne Sassou et son système depuis l’Europe. Puis un matin, patatras. Ils ont fait leur valise, direction Brazzaville. Pour se mettre au service de qui vous savez. Comme tous les nouveaux convertis, on les reconnait facilement à leur empressement à se montrer plus royalistes que le roi, quitte à tordre le coup à la vérité la plus élémentaire, soulevant même l'écœurement des vieux dinosaures du PCT, c'est tout dire.

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