L’histoire commence au printemps de 2014, lorsque nous recevons une mystérieuse enveloppe au bureau lausannois de la Déclaration de Berne (DB). Expéditeur inconnu. Ce courrier contient un « contrat à terme d’enlèvement de fuel oil destiné à l’export ». Daté du 30 mai 2013, il a été conclu entre une firme nommée Philia et la Congolaise de raffinage (Coraf). Le signataire du contrat n’est autre que Denis Christel Sassou Nguesso. Il s’agit d’un personnage notoirement corrompu.
Femmes pour la paix au Congo. Qui menace la paix ? Sassou pardi !
Les femmes ont ouvert la voie. Que l'opposition suive ! Qu'elle sorte à présent du confort douillet des meeting en salle, des communiqués de presse, des interview à l’ombre des avocatiers et de Facebook, pour appeler à des marches de protestation dans la rue, comme hier au Burkina. La Constitution congolaise n’interdit pas de manifester pacifiquement. Pourquoi alors se gêner ? Organiser des opérations ville morte, lancer des appels au boycott, par exemple des Jeux africains, voilà le travail.
De quel dialogue parle-t-on au Congo ?
Un dialogue, oui mais quel dialogue et pour quoi faire alors que l’élection présidentielle approche à grands pas ? Pour le pouvoir, comme en 2001, le dialogue national ne devrait servir qu’à avaliser le principe de changement de Constitution. Pour l'opposition, au contraire, le dialogue ne doit en aucun cas porter sur le changement de constitution mais sur les questions de gouvernance électorale et sur la préparation de l'alternance démocratique dans le pays.
Comment Denis-Christel Sassou-Nguesso détournerait l'argent du pétrole congolais
C’est un étrange contrat qu’une source anonyme a fait parvenir à l’ONG suisse La Déclaration de Berne, spécialisée dans les recherches sur la corruption des dirigeants africains, et que révèle l’hebdomadaire suisse Le Matin Dimanche ce 1er mars 2015. Un contrat signé Denis-Christel Sassou Nguesso qui confère à une petite société établie à Genève le droit exclusif d’exportation du pétrole raffiné congolais.
Violation des droits humains au Congo : voilà le travail
En septembre, Amnesty International a reçu des informations indiquant que des policiers congolais violaient des femmes, y compris des réfugiées et des demandeuses d'asile. À la fin de l'année, les autorités ne semblaient avoir pris aucune mesure pour enquêter sur ces allégations. Une petite fille de cinq ans a été violée, apparemment par des policiers ; ses proches ont rapporté que des fonctionnaires l'avaient enlevée de chez elle, à Brazzaville, au milieu de la nuit, emmenant avec eux d'autres membres de la famille.